Invisible et souvent taboue, la santé mentale s’impose aujourd’hui comme un défi majeur de société. Dépression, anxiété, burn-out : près de 13 millions de Français sont concernés par un trouble psychique[1]. Des réalités encore trop peu détectées, alors même que les conséquences humaines et économiques sont considérables.
Face à cette urgence silencieuse, une idée simple fait son chemin : et si l’on apprenait à repérer les premiers signes de détresse psychologique, comme on apprend à prodiguer les gestes qui sauvent ? C’est toute l’ambition portée par le programme des Premiers secours en santé mentale (PSSM) France.
[1] Données OMS (sante.gouv.fr)
Des secouristes formés pour détecter et soutenir

« L’accès aux professionnels de santé est souvent limité par les coûts, les délais et la peur de la stigmatisation. C’est là que les Premiers secours en santé mentale interviennent : ils permettent une détection précoce, un soutien immédiat et une orientation vers l’aide appropriée », explique Stéphanie Rochedix, responsable de la communication chez PSSM France.
L’association forme les secouristes à reconnaître les signes avant-coureurs des troubles psychiques, à rassurer les personnes concernées et à les encourager à chercher de l’aide professionnelle.
« En formant davantage de personnes, nous créons un réseau de soutien communautaire essentiel pour prévenir les crises et briser le silence autour de la santé mentale », ajoute Stéphanie Rochedix. Un enjeu d’autant plus important que « 30 % des Français ont dans leur entourage une personne concernée par une souffrance psychique – nous avons donc tous un rôle essentiel à jouer ».
Le programme porté par PSSM Formation, l’organisme de formation de PSSM France, se déploie rapidement : plus de 200 000 citoyens ont été formés en France depuis 2019. PSSM France appartient à un réseau international présent dans 34 pays et comptant plus de 8 millions de secouristes. À l’échelle mondiale, plus de 100 études scientifiques, démontrent l’efficacité de ces formations.
« Les études confirment que les secouristes se sentent plus confiants pour intervenir et ont une meilleure connaissance de la santé mentale », souligne Stéphanie Rochedix. « Nous avons lancé en 2025 une première étude d’impact en France, le Projet Sésame, dont les résultats sont attendus pour fin 2027. »

Le monde professionnel face à l’enjeu de la santé mentale

L’impact des troubles psychiques dépasse largement la sphère personnelle. « Dans son dernier rapport sur la santé mentale, l’OMS estimait à 12 milliards le nombre de journées de travail perdues chaque année pour cause de dépression ou d’anxiété, ce qui coûte près de mille milliards de dollars à l’économie mondiale », rappelle Stéphanie Rochedix[1].
La mobilisation en faveur des Premiers secours en santé mentale ne se limite plus aux institutions publiques ou aux associations spécialisées. De plus en plus d’entreprises prennent conscience de leur rôle dans la promotion du bien-être psychologique de leurs collaborateurs.
C’est dans cette dynamique que s’inscrit le Groupe APICIL, acteur majeur de la protection sociale et patrimoniale, qui a choisi d’aller plus loin en intégrant les Premiers secours en santé mentale dans sa politique de qualité de vie au travail.
[1] La santé mentale au travail (Organisation mondiale de la Santé, septembre 2024)
La santé mentale, composante essentielle de la politique RH du Groupe APICIL

« Notre objectif est de renforcer nos actions de prévention des risques psychosociaux et de mieux accompagner les collaborateurs en difficulté. », explique Agnès Armengaud, responsable Qualité de Vie au Travail au sein du Groupe APICIL. « Il s’agit de compléter nos efforts de prévention en établissant un lien de proximité avec les collaborateurs et en offrant un soutien immédiat et bienveillant aux personnes en difficulté. »
Le groupe a ainsi constitué un réseau de 37 secouristes en santé mentale, des volontaires déjà certifiés SST (Sauveteur Secouriste du Travail). Ces collaborateurs ont été sélectionnés pour représenter la diversité des entités du groupe, assurer une mixité femmes-hommes et garantir une présence dans les différents étages du siège social. Tous ont suivi une formation certifiante de deux jours.
« Ce réseau vise à jouer un rôle important dans la réduction des risques psychosociaux. Un accompagnement rapide permet de diminuer les risques liés au stress, à l’épuisement professionnel ou à d’autres formes de souffrance psychologique », précise Agnès Armengaud. »
Pour Florence Saunois, assistante de direction au sein du Groupe APICIL, formée aux Premiers secours en santé mentale, cette approche est essentielle : « Nous pouvons tous, à un moment ou un autre, traverser une période de baisse de moral — qu’elle soit passagère ou plus profonde. C’est une réalité humaine, normale, et il est essentiel de ne pas rester seul face à cela. Ce que j’ai retenu de notre formation, c’est l’importance de libérer la parole, de créer un climat de confiance, et surtout de chercher ensemble des solutions pour mobiliser les ressources nécessaires au mieux-être. Elle m’a également permis de déconstruire certaines idées reçues sur la santé mentale, notamment la confusion qui existe avec les maladies mentales, telles que la bipolarité ou la schizophrénie. »

Les secouristes, comme Florence, ne se substituent pas aux dispositifs existants au sein du groupe, mais viennent compléter un écosystème déjà riche : service d’écoute psychologique anonyme accessible 24h/24, formations spécifiques pour les managers, ateliers et conférences sur la santé, mesures concrètes pour l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle.
Autant d’initiatives qui rayonnent bien au-delà de la sphère professionnelle, comme en témoigne Florence Saunois : « La prise de conscience vis-à-vis de la santé mentale est essentielle, notamment en entreprise, car elle s’inscrit pleinement dans la démarche de qualité de vie au travail. Mais son impact dépasse le cadre professionnel. La santé mentale influence profondément tous les aspects de la vie, qu’ils soient personnels ou professionnels. En parler ouvertement au sein de l’entreprise, c’est une volonté d’ouverture, de dialogue et de bienveillance sur un sujet encore trop souvent perçu comme tabou. »
De la détection à l’action : vers une culture durable du bien-être
Pour PSSM France, l’objectif est désormais de renforcer encore la diffusion de la culture des Premiers secours en santé mentale, notamment en entreprise. « Pour avoir un impact durable, nous avons besoin d’un engagement fort de la part de chaque direction », analyse Stéphanie Rochedix. « Il faut également que les entreprises se penchent sur la création d’un environnement de soutien, et participent à la visibilité et la valorisation des secouristes. »
Le Groupe APICIL, certifié Great Place To Work®, illustre cette approche holistique. « Acteur de référence en protection sociale, nous considérons la santé – physique comme mentale – comme une priorité pour nos clients comme pour nos collaborateurs. Nos valeurs d’engagement, de partage et d’excellence s’incarnent dans notre politique RH ambitieuse, qui vise à créer un environnement de travail sain, inclusif, où chacun se sent écouté et respecté », conclut Agnès Armengaud.
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Les Premiers secours en santé mentale, c’est :
- 2 jours de formation (14h)
- 2 modules proposés :
- PSSM Standard (pour des adultes qui veulent aider d’autres adultes)
- PSSM Jeunes (pour des adultes qui vivent et/ou travaillent avec des jeunes de 11 à 24 ans)
- Un prix recommandé : 250€
- La possibilité de se former au sein de son entreprise ou en individuel : Comment financer ma formation ?
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