Deux programmes et un écosystème adapté pour entreprendre
“À l’origine des deux programmes d’intrapreneuriat d’APICIL, il y a la volonté d’entreprendre, d’aider, de répondre à des besoins. « De tels projets naissent bien souvent de l’écoute des collaborateurs, et ces programmes n’échappent pas à la règle », explique Marie-Christine Eudes. « Pour accompagner notre volonté d’ouverture et de diversification vers les services, nous avons voulu renforcer notre culture entrepreneuriale alors que nous multiplions les partenariats et les collaborations avec des start-ups venues de divers secteurs tels que la prévention, bien sûr, mais aussi la finance ou le service en général. » De ce besoin est né le programme d’accélération d’APICIL qui propose à des collaborateurs de parrainer des start-ups innovantes en leurs apportant leur expertise. « L’échange s’est fait dans les deux sens. Ce programme a permis aux parrains de prendre conscience de la diversité de leurs compétences… et a fait émerger une envie d’entreprendre chez certains d’entre eux. » Ces échanges ont par ailleurs permis d’identifier des besoins de services et ont fait naître des idées d’entreprises innovantes.”
Intrapreneuriat by APICIL : accompagner des projets vers l’indépendance
Ainsi, en 2019, deux start-ups sont créées par des collaborateurs du Groupe : la start-up Incollab, qui propose des formations aux pratiques managériales grâce à la participation des collaborateurs, et Liberlo, lancée fin 2020 et désormais une filiale du Groupe APICIL, dont l’objectif est de faciliter l’accès à des praticiens de médecines douces certifiés et de fluidifier les échanges entre les utilisateurs, les praticiens et les mutuelles.
Ces expériences ont permis de définir les contours d’un premier programme : Intrapreneuriat by APICIL, un accompagnement sur mesure destiné à des start-ups imaginées par des collaborateurs du Groupe et dont le projet entre en résonnance avec les valeurs et missions d’APICIL. Pour accompagner ces intrapreneurs, une dotation financière a été mise en place, de même qu’une organisation du temps de travail, afin de leur permettre de se consacrer au développement de leur projet. Une fois lancées, ces start-ups ont pour vocation de mener leur développement indépendamment du Groupe.
Intrapreneuriat by H24 : accompagner de nouvelles filiales du Groupe
Ces deux projets pionniers ont encouragé l’esprit d’innovation de nombreux collaborateurs – une envie qui a été confirmée par les réflexions internes menées lors de la crise sanitaire. « Le Groupe a mis à profit cette période de ralentissement de notre activité pour encourager la discussion et pour mener une réflexion commune sur notre nouveau plan stratégique, Horizon 2024, et en particulier autour de la diversification, qui en est le troisième pilier. L’objectif était de préparer la sortie de crise et le futur. Sept thèmes sont ressortis de ces échanges, dont celui de l’intrapreneuriat », explique Marie-Christine Eudes.
Le Groupe décide alors de lancer Intrapreneuriat by H24, un véritable parcours intrapreneurial à destination des collaborateurs. L’accompagnement s’organise en deux phases : la première qui se déroule sur trois mois, est centrée sur la définition du concept. Le projet est ensuite présenté à un jury composé de mentors, dirigeants et directeurs du Groupe, d’experts externes, de start-ups issues du programme d’accélération ainsi que des sponsors, membres du Comex. « Le rôle du jury est de s’assurer que le concept a été bien défini et que la feuille de route est claire », précise Marie-Christine Eudes.
Les participants ont ensuite six mois pour tester leur solution auprès de leurs différentes cibles afin de s’assurer qu’elle est viable et pertinente. Ils mettent aussi ce temps à profit pour construire leur business plan. « Tout l’objectif de l’accompagnement est de donner aux intrapreneurs les clés et les connaissances pour gérer leur entreprise de manière innovante et agile », analyse Marie-Christine Eudes. « C’est la raison pour laquelle ces programmes sont pilotés avec les équipes des Ressources Humaines et l’université APICIL. Nous mettons vraiment l’accent sur la formation et le partage de compétences. » Pour cela, les intrapreneurs sont accompagnés par des mentors et conseillés par des collaborateurs du Groupe, qui viennent apporter leur expertise et leur expérience en termes de comptabilité, de ressources humaines, de technologie, de RSE ou de communication. Cette période est aussi l’occasion de mettre en place les bases de la collaboration entre la potentielle future filiale et le Groupe.
À l’issue de ces neuf mois, pendant lesquels les intrapreneurs ont pu consacrer 50 % de leur temps à leur projet, la direction d’APICIL peut juger si celui-ci est viable. Les projets retenus deviennent alors des filiales du Groupe. Les nouvelles entités continuent alors de bénéficier du soutien financier et opérationnel d’APICIL mais aussi des compétences des collaborateurs. « Notre accompagnement est centré sur la gestion du risque. Notre cockpit d’experts les conseille à chaque étape clé de leur développement, par exemple, pour les premiers recrutements. L’idée est qu’ils atteignent rapidement le point d’équilibre financier et que leur activité s’inscrive dans le temps long », explique Marie-Christine Eudes.
Un levier d’engagement pour les collaborateurs
Que les projets aboutissent ou pas, les retours sont unanimement positifs, que cela soit de la part des porteurs de projets et de leurs mentors ou de celle des collaborateurs qui ont pu, ponctuellement, contribuer à leur développement. Preuve en est : de plus en plus de collaborateurs se proposent, spontanément, pour aider et conseiller les porteurs de projet.
« C’est l’occasion pour tous les participants de voir leurs compétences valorisées et de faire évoluer leur vision de leur propre métier », poursuit la directrice de l’innovation et des services. « Ces programmes ont permis à nos collaborateurs de mieux comprendre les enjeux et les difficultés rencontrées par les start-ups avec lesquelles nous collaborons. Et, pour certains, cela a pu être l’élément déclencheur d’une réflexion et d’un changement de carrière. Dans tous les cas, l’effet fédérateur est indéniable. »
Un écosystème de services
Pour le Groupe, ces projets d’intrapreneuriat sont pleinement intégrés à la stratégie de diversification afin de toujours mieux répondre aux besoins des clients grâce à la création d’un écosystème de services. Les nouvelles entreprises qui émergent de cet accompagnement proposent des services complémentaires aux activités « historiques » du Groupe et œuvrent dans un esprit de collaboration. « Nous constatons une forte complémentarité entre les différentes structures qui composent notre écosystème de services, que l’on parle des entreprises intégrées par de la croissance externe ou des entités issues de nos programmes d’intrapreneuriat. Des passerelles se créent entre elles et ce maillage nous permet de mieux comprendre – et de mieux répondre – aux différents besoins de nos clients », se réjouit Marie-Christine Eudes. Et tous les projets accompagnés partagent les mêmes objectifs : répondre à un besoin, améliorer l’accompagnement social et avoir un impact positif sur la société.
« Le succès des deux premières saisons a nourri l’envie collective de poursuivre cette aventure », poursuit la directrice de l’innovation et des services. « Nous bénéficions depuis le départ du soutien actif et concret de la direction du Groupe, qui est persuadée que l’avenir d’APICIL va se construire autour des services – une raison supplémentaire de continuer à accompagner des projets innovants. Nous voulons donc pérenniser nos programmes d’intrapreneuriat, en facilitant et fluidifiant le développement de nouvelles structures, mais aussi en les accompagnant sur le temps long pour leur permettre de s’ancrer dans le paysage des services. »
Cette accélération s’accompagne de la volonté de rendre ces programmes d’intrapreneuriat encore plus visibles pour faire naître des vocations intrapreneuriales et encourager ceux qui souhaitent lancer leurs projets à tenter l’expérience. « Et qui sait, dans le futur, nous accompagnerons peut-être des projets qui ne seront pas centrés sur le service – l’ambition et l’imagination de nos collaborateurs est vraiment sans limite », conclut Marie-Christine Eudes.