Le Groupe APICIL publie les résultats de son 2ème Observatoire sur les arrêts de travail

Après une baisse entre 2020 et 2021, l’absentéisme est reparti à la hausse en 2022. Et sur tous les secteurs et les populations confondus. Cette tendance de fond concerne l’ensemble des salariés, et plus particulièrement les plus âgés et les plus anciens en poste.

Après une crise sanitaire majeure qui a bouleversé les organisations, quels impacts sur le niveau des absences des salariés français ?

Après une baisse entre 2020 et 2021, l’absentéisme est reparti à la hausse en 2022. Et sur tous les secteurs et les populations confondus. Cette tendance de fond concerne l’ensemble des salariés, et plus particulièrement les plus âgés et les plus anciens en poste. Un point d’attention doit cependant être porté sur les plus jeunes, qui sont beaucoup plus nombreux à s’absenter qu’en 2021 et ce sur une courte durée. C’est ce que révèle la 2ème édition de l’Observatoire des arrêts de travail réalisé par le Groupe APICIL. Ce rapport, qui étudie les ressorts de l’absentéisme, a été mené auprès de plus de 53 000 entreprises représentant plus d’un million de salariés du secteur privé sur la période 2021-2022.

Un taux global d’absentéisme en hausse, et un point d’attention sur les plus jeunes

En 2022, l’absentéisme atteint un taux de 5,76%, soit une hausse de 0,76 point par rapport à 2021. En outre, plus d’un salarié sur trois (35%) a bénéficié d’au moins un arrêt de travail au cours de l’année, une proportion qui augmente fortement puisqu’elle était de près de 28% en 2021, soit un accroissement de +7,35 points. Un absentéisme qui concerne de plus en plus les salariés entre 30-39 ans avec près de 39% d’entre eux qui ont eu au moins une absence en 2022, un taux en progression de +8,50 points. A noter un point d’alerte concernant les salariés de moins de 30 ans dont la part de ceux ayant eu un arrêt atteint 32%, un niveau plus élevé que chez les salariés de plus de 60 ans (24%).

Arrêts de travail de longue durée : une surreprésentation des pathologies psychologiques

Les pathologies psychologiques sont  devenues, entre 2020 et 2022, la première cause d’arrêt de travail sur les arrêts supérieurs à 30 jours suivis par la cellule médicale APICIL. Elles représentent 35% des arrêts suivis chez les moins de 30 ans, devant les TMS à 29%, eux aussi en progression significative sur cette tranche d’âge. Chez les plus de 30 ans, les affections psychiques frôlent les 40 %, suivies de près par les TMS qui représentent 35 % des dossiers suivis.

Une crise sanitaire qui a laissé des traces sur les métiers les plus exposés

En 2022, les populations les plus touchées par l’absentéisme, tant en volume qu’en durée des arrêts, sont :

  • Les femmes : une durée moyenne de 22,90 jours et un taux d’absentéisme de 6,57%
  • Les seniors : une durée moyenne de 31,85 jours et un taux d’absentéisme de 6,47%
  • Les collaborateurs ayant plus de 10 ans d’ancienneté : une durée moyenne de 26,54 jours et un taux d’absentéisme de 6,54%
  • Les salariés à faible qualification : une durée moyenne de 23,91 jours et un taux d’absentéisme de 8,41%

EN SAVOIR PLUS :

Retrouvez les chiffres clés dans l’infographie ici