Pendant 3 mois, Thomas Perrin, le directeur général Santé-Prévoyance du Groupe Apicil a troqué ses costumes contre un sac à dos et de bonnes chaussures de randonnée pour se lancer dans le Te Araroa trail, un des plus beaux treks du monde. Si ce type de périple fait beaucoup rêver, peu de rêveurs sautent finalement dans l’aventure, surtout quand ils ont de forts engagements professionnels comme Thomas.
Quel est l’élément déclencheur pour partir ? Et comment articuler cette envie avec sa vie professionnelle ?
Choisir de ralentir
Le sentier mythique du Te Araroa traverse toute la Nouvelle-Zélande, sur 3000 km, du Cap Reinga au nord à Bluff, sur la pointe sud. Créé en 2011, le trek fait partie des plus beaux itinéraires de randonnée de la planète. Sa particularité tient dans la variété des paysages traversés, routes, montagnes, rivières, environnements urbains, ruraux ou sauvages, c’est une découverte profonde du pays, aussi contrasté que son climat.
Grand lecteur d’Harmut Rosa, qui développe une critique sociale du temps afin de penser ensemble les transformations du temps, les changements sociaux et le devenir de l’individu et de son rapport au monde, Thomas Perrin avait une motivation : ralentir.
Depuis 2018, cette idée lui trottait dans la tête : il souligne les 10 dernières années du Groupe Apicil, marquées par un fort développement et de “joyeuses réussites”, et son besoin de faire une respiration qui finalement, le lance dans son rêve.
Te araroa, un chemin de l’épure
Il part donc pour 3 mois, pendant lesquels il marchera 88 jours pour boucler les 3000 kilomètres southbound, du nord au sud. Thomas choisit une randonnée en mode minimaliste, en solitaire et sac au dos “On emporte le minimum, le sac à dos n’est que la somme de toutes nos peurs”. Il trace un chemin mémorable fait de rencontres, de contemplation, de situations inconfortables, voire extrêmes.
De ce rêve réalisé, il revient “en sentant ce qui est essentiel : ce trek ce n’est pas du sport, c’est un cheminement physique et mental. Il faut profiter de l’instant présent, s’imprégner pleinement de ce qu’on est en train de faire, y compris quand on veut parler à quelqu’un.” Au bureau désormais, il ne lit plus tous ses mails ni traite toutes les sollicitations : “ce n’est pas utile à APICIL que je sache tout sur tout et que je contrôle tout, ce n’est pas possible. Ça ne sert à rien que je dépense de l’énergie sur des choses sur lesquelles je n’ai pas de plus-value. Il y a un sentiment d’épuration, au sens de l’eau qui coule pour devenir de l’eau pure. “
Une clé pour l’épanouissement professionnel
Coté entreprise, la question semble de prime abord être celle de la continuité de l’activité, des projets. Philippe Barret, le Directeur général du Groupe relate que pendant l’absence de son adjoint à la santé-prévoyance, les choses se sont plutôt bien passées. “ Dans la mesure où la confiance est installée, aussi bien entre lui et moi qu’entre lui et ses collaborateurs, l’intérim, que j’ai fait, s’est déroulé sans difficulté.”
Si Philippe Barret s’interrogeait sur la manière dont Thomas Perrin reviendrait chez Apicil, après quelques semaines de recul, il est totalement rassuré : “je peux dire qu’il ne s’est pas transformé dans son engagement au travail !”
Il conclut : “l’épanouissement personnel est un facteur très positif pour la vie professionnelle, une entreprise a donc tout à gagner en permettant à chacun de réaliser ses rêves”. Et pour Thomas Perrin, quel mot de la fin ? “ Vivez vos rêves et rêvez les suivants !”