En tant que groupe de protection sociale, nous agissons avec la conviction que la santé est un capital dans lequel il faut investir.
L’idée selon laquelle la santé de l’entreprise passe par celle du dirigeant et de ses collaborateurs semble établie. Cependant, les dépenses en matière de santé au travail ne sont pas toujours considérées comme des investissements.
Or nous sommes convaincus que la performance d’une entreprise dépend à la fois de l’atteinte de ses objectifs économiques mais également de sa performance sociale. Cela veut dire qu’il est nécessaire de travailler à la préservation du capital santé.
Notre approche globale de la santé nous permet de porter attention aussi bien aux déterminants physiques et psychiques de la santé qu’aux déterminants organisationnels et managériaux. Notre démarche est basée sur l’implication de l’ensemble des parties prenante de l’entreprise (dirigeants, salariés, managers, représentants du personnel, médecin du travail, infirmières, …) Cela permet de développer une culture de la prévention et de nourrir le dialogue social.
Investir dans la santé de ses collaborateurs, c’est aussi se préoccuper de la performance de son entreprise …
Mesurer le lien entre santé et performance au travail c’est possible !
L’IBET, l’indice qui nous veut du bien
À la fois indice statistique et sectoriel, l’IBET© (Indice de bien-être au travail) est également un outil de reporting social, qui permet d’évaluer le risque socio-organisationnel au sein de l’entreprise. Lancé en 2011 par le Groupe APICIL et le cabinet Mozart Consulting, il mesure la performance sociale des entreprises françaises en partant de données nationales : l’absentéisme, le volume de sorties forcées, la compétitivité, la santé globale, la responsabilité sociale ou encore la qualité de vie au travail.
coût du désengagement des salariés en 2020
14 310 €
/an/salarié
soit – 1,85 % par rapport à 2019
IBET global 2020
0.73 dégradé
stable par rapport à 2019
Dans le cadre de son partenariat avec emlyon business school, APICIL a créé la Chaire « Santé et performance au travail».
L’objectif de cette chaire était de mieux comprendre les liens entre les déterminants du capital santé et la performance économique des entreprises en s’appuyant sur des travaux académiques pour développer de nouveaux programmes en faveur de la santé.
Un programme de recherche longitudinal, dirigée par Guillaume Soenen, a été déployé auprès d’une vingtaine d’entreprises de toutes tailles et de tous secteurs d’activité. Cette étude s’est appuyée sur un questionnaire en ligne biannuel adressé aux salariés (en moyenne, 3000 répondants) et sur des données de performance économique et sociale fournies par les entreprises participantes. L’objectif de cette étude était d’élaborer une mesure du capital santé et d’évaluer son impact sur la performance de l’entreprise. Le contexte sanitaire et ses mesures de confinements en 2020 nous ont obligé à mettre fin prématurément à cette étude fin 2019.
Toutefois, des résultats liminaires ont montré que développer le capital santé permettrait d’améliorer les performances commerciales via un accroissement de la satisfaction client. La satisfaction client est souvent associée à la performance économique.
Parmi les résultats intermédiaires, l’étude a pu identifier également que certains déterminants avaient plus d’impact sur l’évolution du capital santé des individus. Il s’agit notamment de :
- Pour les facteurs individuels
- – la qualité de récupération après le travail,
- – la fatigue des transports ou encore
- – des douleurs chroniques
- Pour les facteurs organisationnels
- – des normes d’incitation à la coopération
- – de la justice organisationnelle,
- – ou encore du soutien social.
Ces résultats encourageants nécessiteront d’être confirmés par d’autres études.
En partenariat avec emlyon business school, et lors de la conférence de clôture de cette chaire, il a été proposé d’examiner certains de ces déterminants de santé avec un prisme international , une illustration du regard croisé entre chercheurs et entreprise.
Santé au travail : mieux identifier les composantes d’un environnement sain et performant
Retrouvez la conférence du 28 janvier 2021